Patrimoine

Fondateur des "Parfums Houbigant".

Il naît le 21 décembre 1752 à Paris. Ses parents, Nicolas Houbigant et Geneviève Rolinart, sont domestiques.
Sa mère travaille pour la duchesse de Charost, rue du Faubourg Saint-Honoré.
Cette dernière, généreuse, fait en sorte que Jean-François ait de l'instruction et lui remet même un peu d'argent pour l'aider à démarrer dans la vie.

Jean-François Houbigant s'oriente vers le métier de parfumeur. L’apprentissage est de quatre ans suivi de trois ans de compagnonnage. Le brevet coûte 50 livres et la maîtrise 550 livres.

Le métier de parfumeur consiste "à faire et vendre toutes sortes de parfums, poudres, pommades, pâtes pour blanchir et nettoyer la peau, savonnettes, eau de senteur, gants, mitaines et étoffes de peau’’.
(Source : "l’Almanach Dauphin’’ ou ‘’Tablettes Royales du vrai nom des artistes célèbres du Royaume").

Les hommes comme les femmes de l'époque se maquillent, se parfument, parfois à outrance... Cette débauche de parfums tente de masquer les odeurs pestilentielles ambiantes : rues, humains, ... L'hygiène n'est pas "au top".
On appelle la cour de Louis XV la "Cour Parfumée".




Jean-François Houbigant se forme donc.
En 1775, à 23 ans, il s'installe dans une boutique, au 19 rue Faubourg-Saint Honoré, à l'enseigne de "La Corbeille de fleurs".

L'entête de ses factures annonce :«  Houbigant, marchand parfumeur, tient fabrique et magasin de gants, poudres, pommades et parfums, ainsi que le véritable rouge végétal, qu’il a porté au plus haut degré de perfection ; il fait et fournit les corbeilles de mariage et baptêmes avec assortiment complet ».

Les flacons de parfums sont luxueux, de toute beauté : cristal, porcelaine fine... De même que les coffrets recouverts de cuir, de nacre...
Sa clientèle est de qualité, dans une large majorité, les grandes familles de la cour, de l'aristocratie et de la bourgeoisie.

Jean-François Houbigant vit dans un contexte politique tourmenté, les "régimes" se succèdent : royauté, révolution, directoire, puis l'empire...
Il perdure, s'adapte, connait un succès sans faille.
Il meurt le 22 octobre 1807 à 55 ans. Son épouse, Nicole Adélaïde, se marie avec le premier commis de la boutique, afin de poursuivre l'oeuvre de son époux.

Les "parfums Houbigant" fournissent : Madame du Barry, Ninon de Lenclos, la reine Marie Antoinette, l'impératrice Joséphine, l'empereur Alexandre III de Russie, la duchesse d'Orléans (mère de Louis-Philippe), la reine Victoria, reine d'Angleterre, dont il devient le fournisseur officiel en 1938.

Sous la direction de Paul Parquet, l'entreprise installe ses bureaux et construit son usine à Neuilly-sur-Seine : son premier grand succès est Fougère Royale (crée par Paul Parquet en 1882). Puis arrivent  Le Parfum Idéal(1896 ou 1898 ?), Violette Pourpre (1907), Le Parfum Idéal (1908),  Cœur de Jeanette (1910), Quelques Fleurs(créé par Robert Bienaimé en 1912).

On retrouve les parfums Houbigant à Puteaux dans les années 20/30 au 21 bis rue des Bouvets.

L'entreprise s'internationalise, abandonne, après la seconde guerre mondiale, son usine de Neuilly-sur-Seine sise au 141 de l'avenue du Roule.


En 1985, Duc de Vervins, puis Quelques Fleurs Royales sont crées.

De 1989 à 1994, ses produits sont fabriqués à Vervins dans l'Aisne, mais l'usine est reprise par Givenchy et Kenzo.

On apprend sur le site des Parfums Houbigant ( http://www.houbigant-parfum.com) que "De nos jours, la composition des parfums Houbigant se fait toujours à Grasse, où il y a deux cent ans, Jean François Houbigant fit ses premières compositions".

La marque, au passé flamboyant, a perdu beaucoup de son éclat. Elle semble bien oubliée du grand public.

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• Parfumeurs à Puteaux et dans les communes avoisinantes (en cours de rédaction) :
  • Caron
  • Coty
  • Houbigant
  • Le Chevalier d'Orsay
  • Robert Bienaimé