Dans le «Carré Militaire» du cimetière nouveau de Puteaux, nous trouvons
12 tombes, entretenues par l’association
putéolienne du « Souvenir Français »,
11 portent la mention « inconnu, mort pour la France - 16 décembre 1941 ».
Photo Alain Dubrana
Le 15 décembre 1941, pendant l’occupation allemande, 75 otages sont fusillés dans les fossés du fort du Mont Valérien, situé sur la commune de Suresnes, voisine de Puteaux. Les otages, choisis parmi les internés victimes de répression, sont livrés aux autorités occupantes par le Ministre de l’ Intérieur du gouvernement de Vichy : Pierre Pucheu.
Pour éviter que les tombes ne deviennent des lieux de pèlerinage, les corps sont dispersés anonymement dans les cimetières des villes proches du Mont Valérien.
Le 15 décembre, dans l ‘après midi, les autorités de la ville de Puteaux reçoivent l’ordre de faire creuser 12 tombes, ce qui est fait dans le cimetière ancien. Les corps arrivent le 16 au lever du jour.
Document service des Archives Municipales de Puteaux
La France libérée, les corps sont exhumés dans les différentes villes et autopsiés. Certains sont identifiés (un pour Puteaux). Les corps sont alors transférés au «carré militaire» du cimetière nouveau, avec la mention « mort pour la France ».
Le corps reconnu est celui de Blat Jutka qui est alors réinhumé au milieu de ses camarades.
Blat Mordka Jutka
Photo Alain Dubrana
Photo Alain Dubrana
Son nom figure sur la
cloche en bronze située en face de la chapelle
du Mont Valérien, sur laquelle sont inscrits les noms des fusillés.
Il est né le 17 avril 1909 à Opole (Pologne).
Il exerçait la profession de boulanger à Paris 20ème.
Incarcéré à Drancy, il fut exécuté le 15 décembre 1941.
Il faisait partie des 75 otages fusillés ce jour-là et dont les corps furent répartis anonymement dans différents cimetières de la région parisienne.
A la fin de la guerre, une autopsie permit de reconnaître son corps.
Sources :
- Site « mémoire des hommes »
- Carré militaire de Puteaux
Se rendre sur le site « mémoire des hommes, fusillés du Mont Valérien ».
Par lieu de naissance nous avons : 35 polonais, 11 russes, 1 Syrien, 2 allemands,
1 russe , 21 français.
Gabriel Péri, ancien député communiste, faisait partie des exécutés, sa tombe se trouve dans le cimetière d’Ivry.